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  • : Imagin-air
  • : Le blog d'un passionné d'aviation : récits de sa formation et de ses vols.
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Jeunes Ailes

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8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 16:56
Je l'ai trouvé ! 
 
Je me doutais bien qu'en travaillant dans un labo de mécaflu, j'allais trouver des gens très "branchés" avion. Bingo, j'ai trouvé : ce fut François, Ingénieur de Recherche dans l'équipe Turbomachines du labo. François travaille notamment en collaboration avec Eurocopter, Snecma Espace, Snecma Moteurs, TurboMeca ou encore Bertin Aerospace. Mais au delà de son travail, François a été pilote planeur et avion, et il reste très amoureux des vieux (et moins vieux) tagazous qui ont fait (et qui font) la belle histoire aéronautique que nous connaissons.
 
A coté de lui, je fais même figure de petit novice. Tenez par exemple : nous avons, en exposition à l'entrée de notre labo, deux moteurs d'aéronefs : une turbine et un énorme moteur 2x7 cylindres en étoile). Et bien François sait exactement la référence de chaque moteur et sur quels avions ils ont été montés (alors que moi j'essaye déjà de comprendre comment marche une turbine...) : le moteur à piston est un Bristol Hercule construit par SNECMA et installé sur le Noratlas, la turbine (réacteur 101G2 Snecma ATAR) fut celle du super Mystère B2 et de la première version du Mirage. Autre exemple : c'est François qui, grâce a son expérience de vol à voile, m'a expliqué les trucs et astuces de pilotes des planeurs pour rester en l'air le plus longtemps possible dans notre région. Enfin, s'il y a bien un instrument dans nos tagazous dont je ne comprends pas le fonctionnement, c'est bien la bille : et bien François m'a tout expliqué !
 
En fait, j'ai découvert qu'il était un fada d'aviation lorsqu'un jour il me racontait dans mon bureau (qui est également celui de sa doctorante) ses aventures d'apprentis pilotes, notamment ses péripéties rocambolesques avec son FI de l'époque. D'ailleurs, lorsque François parle des avions, ce sont des yeux d'enfants qui se dessinent sur son visage. Je savais alors qu'une fois le PPL en poche, il fallait impérativement que j'offre un cadeau qui allait sans nul doute lui faire énormément plaisir : un vol en tagazou pardis !
 
Nous avons décidé d'une nav ensemble, d'après les désirs de promenade de François : étant originaire de Provence (mais ayant fait ses études et toujours travaillé à Lyon) , nous voulions faire une nav en direction du Sud. Inutile de lui expliquer comment se construit une nav, il savait très bien : François, qui ne pilote plus depuis un certain temps, se rappelait parfaitement des espaces aériens de Lyon et leurs points de sortie (qui n'ont pas bien changées depuis tout ce temps) ! Mais le meilleur reste à venir !
  
 

La nav du jour : Lyon - Bourg-En-Bresse - Macon - Lyon.

 
Comme vous le savez, la météo n'a pas été de la partie en ce mois de Juillet : nous avons dû annuler 3 fois ce vol ! A croire que dame nature ne voulait pas que les deux passionnés que nous étions puissent s'envoler un jour. Heureusement, un jeudi matin, une fenêtre météo s'est ouverte et nous avons sauté sur l'occasion pour organiser ce vol : décollage à 7h30, juste avant d'aller au boulot ;-) ! N'ayant réservé un DR400 que pour 1h30, nous ne pouvions faire la nav initialement prévue, c'est alors que nous nous sommes rabattus sur un vol local en vue du repérage aérien que je m'étais organisé en vue du mariage auquel j'étais convié le samedi suivant.
 
La prévol effectuée (ahhhh les ailes Jodels, que de souvenirs pour François !), nous nous installons à bord de l'avion. Evidemment, l'environnement intérieur de notre DR400 lui est très familier. Démarrage, roulage, clairances obtenues, nous décollons et le DR400 monte bien malgré la chaleur extérieure qui commence à s'installer.
  
 

Quelque part entre Bourg-En-Bresse et Macon : Lyon devrait être en bout d'aile.

 
Nous mettons le cap pour Bourg-En-Bresse. Nous passons la région des "Dombes" avec ses centaines d'étangs. L'endroit a beau être humide, nous n'avons qu'une très légère Brume. Nous continuons : rien ne saurait troubler ces instants de bonheurs entre 2 passionnés d'avions. Bourg-En-Bresse est maintenant en vue : il est temps de faire mes petits repérages aériens en vue du mariage.
  
 

J'aime bien ces petits villages de campagne.

 
Une fois cette tache accomplie, nous mettons le cap vers Macon. L'avion tourne comme un coucou Suisse et il n'y a pas de vent. Les conditions sont idéales pour laisser les commandes à mon invité. Et bien je me trompe peut-être, mais je crois avoir fait un heureux de plus en ce bas monde. François s'est merveilleusement débrouillé : ses tenues d'altitudes étaient parfaites, tout comme son cheminement visuel  : les yeux à l'extérieur, pas sur les instruments !
  
 

François aux commandes.

Oui, Macon c'est par là.

Les deux compères.

 
Arrivés à Macon, je lui demande de mettre le cap vers Lyon : j'assure la sécurité, François incline l'avion et hop, un légère assiette à cabrer pour compenser la perte de portance. Tout cela, sans même lui avoir expliqué ! Idem pour la montée : François, il sait faire. Assiette, gaz à fond, un petit coup de trim et hop, les quelques centaines de pieds à prendre sont dans la poche. Je suis vraiment scotché ! Il n'a vraiment pas perdu la main.
  
 
 
 

Arrivée sur Macon.

 
Aux portes de la CTR de Bron, je reprends les commandes, non pas que François se débrouille mal (mais non je ne suis pas jaloux !), mais parce que les trajectoires et altitudes réglementaires doivent être respectées. Nous rejoignons la vent arrière 34 et je pose l'avion en douceur, un peu à côté de l'axe (sacrebleu fallait que je tourne en ridicule !).
  
 

Retour au sol : tout s'est bien passé.

 
Nous avons volé près d'1h30. Au débriefing du vol (à la cafèt' du boulot, peu de temps après ce vol matinal), François m'a dit quelque chose qui m'a énormément fait plaisir : "A mon arrivée à l'aéroport,  les bruits et les odeurs des avions m'ont rappelé la période où j'étais pilote. Des images me sont alors revenues en mémoire. C'était super". Bref, si comprends bien, ce vol était un peu sa madeleine de Proust ;-)   
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commentaires

P
C'est toujours un plaisir de voler avec un passager dont les yeux pétillent de joie.Ce sont mes plus beaux vols.Qu'est-ce que j'aimerais travailler avec des passionnés, comme toi!
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